Single Market: Reactions by Charles Michel, Roberta Metsola, BusinessEurope, and EuroCommerce

Brussels, 17 April 2024

C’est un plaisir particulier pour moi de vous accueillir dans cette enceinte du Conseil. Nous aurons l’occasion demain d’avoir un échange de vues au Conseil européen et je souhaitais vous remercier pour la préparation de ce rapport, pour lequel la présidence belge vous a mandaté, en lien avec le Conseil européen et en étroite coopération avec la Commission européenne. Je voudrais vous remercier pour le travail gigantesque qui a été réalisé, et pour la qualité de ce rapport. Je sais que cela représente un volume d’heures très important de travail, de réunions, de rencontres avec les différents acteurs et interlocuteurs, ce qui a permis de produire ce rapport de grande qualité.

I would like to make a few points on my side. We all understand that we are facing huge and difficult challenges. We need to tackle the climate challenge. We need to address the digital revolution of our societies. We need to invest more in defence and security.  And we face a demographic challenge across the European Union.

The single market is a fundamental asset, a fundamental tool.  Thanks to the single market, we have made a lot of progress over the last decade in building a more prosperous European Union with positive consequences for our citizens across the EU.  It has also allowed our Member States to build a strong social model for the benefit of their citizens. At the same time, we need to make a clear assessment of what we face, the state of play, and what we should do in the future.

The numbers are the numbers. We know that there is a growing gap in terms of innovation and investment, if we compare with our partners and with our competitors across the world. We can see that our partners, our competitors put in place policies with subsidies, with state-owned companies, with tariffs, and with barriers.  We can see the state of play and the decisions made outside of the EU.  That is why, dear Enrico Letta, your report is fundamental, because it is an inspiring tool to help us in the European Council to provide firm guidance in the months and years ahead.

We now have a unique window of opportunity. Because this week we have a special European Council dedicated to the deal on competitiveness we want to build for the future of the EU. And there is another window of opportunity. We are working hard with all the colleagues in the European Council on the strategic agenda that we will probably agree on by the summer, in June. We are working hard, including using some unusual tools, meetings in small formats, with more interactivity, more possibilities for spontaneous and candid exchange of views to build the collective intelligence of the European Council and the European Union.

Cela signifie qu’il y a quelques points-clés que je retiens d’ores et déjà. Un, la nécessité – c’est un point qui a été bien mis en évidence dans le rapport d’Enrico Letta – de travailler sérieusement sur trois secteurs, trois piliers qui, délibérément, n’avaient pas été pris en considération au moment du lancement du marché intérieur par Jacques Delors. Ils n’avaient pas été pris en considération pour des raisons politiques, considérées à l’époque comme justifiant de ne pas prendre en compte ces trois secteurs. C’est la question de l’énergie – on en a beaucoup parlé ces dernières années à la suite de l’attaque énergétique de la Russie contre l’Europe, qui a fait suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. C’est la question des télécommunications, des communications électroniques. Et c’est la question de l’intégration financière. Et je fais un point en lien avec ces trois sujets-là, et spécialement l’intégration financière, les investissements.

We need more investments. This includes the traditional debates around the table of the European Council. Financial solidarity – what does this mean?  Public money, state aid, the financial sector. What is the right balance? I see five points that we need to address in the weeks and the months to come. I am certain, Enrico Letta, that your report will be useful in helping us to converge and to take a political decision together.

Premier point, c’est l’union des marchés des capitaux. On aura un débat sérieux, jeudi en Conseil européen, sur ce sujet. Et on voit bien, à la préparation du Conseil européen, que c’est un sujet difficile, où il y a des sensibilités, où il y a des préoccupations. Elles doivent être respectées mais on doit, je l’espère, progresser sur ce sujet-là. Et le marché des capitaux, c’est une manière de développer de l’investissement privé pour l’économie réelle, pour les bénéfices des citoyens. Plus de jobs de qualité, plus d’emplois, plus de développement économique dans l’économie réelle.

Deuxième point, les aides d’État. On a un débat sur comment veiller à ce que les aides d’État soient ciblées, de sorte qu’on puisse avoir un effet de levier utile sans fragmenter le marché intérieur.

Troisième élément, le rôle de la Banque européenne d’investissement, qui est la banque des États membres, qui est la plus importante banque en termes de volume, de développement multilatéral dans le monde, qui a un effet de levier extrêmement important. Je le répète ici, je pense qu’on n’évitera pas, tôt ou tard, un débat sur la recapitalisation de la Banque européenne d’investissement.

C’est un plaisir particulier pour moi de vous accueillir dans cette enceinte du Conseil. Nous aurons l’occasion demain d’avoir un échange de vues au Conseil européen et je souhaitais vous remercier pour la préparation de ce rapport, pour lequel la présidence belge vous a mandaté, en lien avec le Conseil européen et en étroite coopération avec la Commission européenne. Je voudrais vous remercier pour le travail gigantesque qui a été réalisé, et pour la qualité de ce rapport. Je sais que cela représente un volume d’heures très important de travail, de réunions, de rencontres avec les différents acteurs et interlocuteurs, ce qui a permis de produire ce rapport de grande qualité.

I would like to make a few points on my side. We all understand that we are facing huge and difficult challenges. We need to tackle the climate challenge. We need to address the digital revolution of our societies. We need to invest more in defence and security.  And we face a demographic challenge across the European Union.

The single market is a fundamental asset, a fundamental tool.  Thanks to the single market, we have made a lot of progress over the last decade in building a more prosperous European Union with positive consequences for our citizens across the EU.  It has also allowed our Member States to build a strong social model for the benefit of their citizens. At the same time, we need to make a clear assessment of what we face, the state of play, and what we should do in the future.

The numbers are the numbers. We know that there is a growing gap in terms of innovation and investment, if we compare with our partners and with our competitors across the world. We can see that our partners, our competitors put in place policies with subsidies, with state-owned companies, with tariffs, and with barriers.  We can see the state of play and the decisions made outside of the EU.  That is why, dear Enrico Letta, your report is fundamental, because it is an inspiring tool to help us in the European Council to provide firm guidance in the months and years ahead.

We now have a unique window of opportunity. Because this week we have a special European Council dedicated to the deal on competitiveness we want to build for the future of the EU. And there is another window of opportunity. We are working hard with all the colleagues in the European Council on the strategic agenda that we will probably agree on by the summer, in June. We are working hard, including using some unusual tools, meetings in small formats, with more interactivity, more possibilities for spontaneous and candid exchange of views to build the collective intelligence of the European Council and the European Union.

Cela signifie qu’il y a quelques points-clés que je retiens d’ores et déjà. Un, la nécessité – c’est un point qui a été bien mis en évidence dans le rapport d’Enrico Letta – de travailler sérieusement sur trois secteurs, trois piliers qui, délibérément, n’avaient pas été pris en considération au moment du lancement du marché intérieur par Jacques Delors. Ils n’avaient pas été pris en considération pour des raisons politiques, considérées à l’époque comme justifiant de ne pas prendre en compte ces trois secteurs. C’est la question de l’énergie – on en a beaucoup parlé ces dernières années à la suite de l’attaque énergétique de la Russie contre l’Europe, qui a fait suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. C’est la question des télécommunications, des communications électroniques. Et c’est la question de l’intégration financière. Et je fais un point en lien avec ces trois sujets-là, et spécialement l’intégration financière, les investissements.

We need more investments. This includes the traditional debates around the table of the European Council. Financial solidarity – what does this mean?  Public money, state aid, the financial sector. What is the right balance? I see five points that we need to address in the weeks and the months to come. I am certain, Enrico Letta, that your report will be useful in helping us to converge and to take a political decision together.

Premier point, c’est l’union des marchés des capitaux. On aura un débat sérieux, jeudi en Conseil européen, sur ce sujet. Et on voit bien, à la préparation du Conseil européen, que c’est un sujet difficile, où il y a des sensibilités, où il y a des préoccupations. Elles doivent être respectées mais on doit, je l’espère, progresser sur ce sujet-là. Et le marché des capitaux, c’est une manière de développer de l’investissement privé pour l’économie réelle, pour les bénéfices des citoyens. Plus de jobs de qualité, plus d’emplois, plus de développement économique dans l’économie réelle.

Deuxième point, les aides d’État. On a un débat sur comment veiller à ce que les aides d’État soient ciblées, de sorte qu’on puisse avoir un effet de levier utile sans fragmenter le marché intérieur.

Troisième élément, le rôle de la Banque européenne d’investissement, qui est la banque des États membres, qui est la plus importante banque en termes de volume, de développement multilatéral dans le monde, qui a un effet de levier extrêmement important. Je le répète ici, je pense qu’on n’évitera pas, tôt ou tard, un débat sur la recapitalisation de la Banque européenne d’investissement.

Et puis, il y a les débats sur les dettes communes, les financements conjoints. Il n’y a pas d’unanimité sur ce sujet-là. Il y a des arguments intellectuellement respectables de part et d’autre sur ce sujet. Si on n’arrive pas à progresser sur ces piliers-là, alors il y a une cohérence qui est nécessaire. Alors, on n’évite pas un débat sur les contributions nationales des États membres pour financer le projet européen. C’est pour cela qu’il faut avoir, je pense, un débat global pour voir comment mobiliser davantage d’investissements.

Enfin, deux derniers points, sans être exhaustif, je me réjouis que le débat sur l’élargissement ait bien lieu dans le contexte dans lequel on se situe, c’est-à-dire que l’on doit regarder le marché intérieur en regardant aussi la boussole des perspectives d’élargissement, qui ont été réaffirmées par le Conseil européen. Ça a un impact sur la manière dont on organise la solidarité financière. Et puis il y a un deuxième point: j’apprécie beaucoup la préoccupation donnée dans ce rapport pour les petites et moyennes entreprises, parce que la question n’est pas simplement l’échelle.

This is not only to get bigger. This is not the only purpose. It is important, but it is not enough. It is important to show that we have respect for our territories all across the EU.  The SMEs also have a fundamental role to play. There is no doubt about that, and it is important to see this balance in this report. In a nutshell, thank you, my gratitude, Enrico.  It is great to work with you and to cooperate with you.  I am confident that the debate we will have tomorrow in the European Council will be helpful and constructive.

Source – EU Council